La saison des glaces

Résidence motorisée sur la Côte-Nord et exposition à Baie-Comeau, QC, Canada. Avec Panache art actuel








Au départ, le projet s’intitulait Anémochorie. L’anémochorie est la dispersion par le vent des diaspores.










Schéma sur l’hypothèse des saisons de la Côte-nord.








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Dans ce nord où la neige recouvre le sol la moitié de l’année, la division actuelle des saisons semble ne pas faire sens. «Les quatre saisons» est une réalité qui fonctionne pour le sud où les saisons se succèdent avec régularité.

Mais est-ce à propos pour la Côte-Nord quant au ressenti? Concrètement dans le vécu, l’hypothèse est la suivante, il y aurait une 5e saison nichée en plein coeur de ce qu’on appelle actuellement l’hiver, soit entre mi-janvier et mi-mars. Cette saison n’a pas encore de nom, nous l’appellerons pour l’instant la saison des glaces.

La présente propose de dériver le long du territoire de la Côte-Nord en suivant et en observant les glaciers qui flottent sur le fleuve. Cette filature nous permettra peut-être de trouver les mots afin de décrire et nommer cette saison. C’est à l’aide de la motoneige, moyen de transport le plus adapté à l’environnement hivernal, que je réaliserai ce périple.

Le voyage sera documenté en dessins, en photo et en vidéo. Cet amalgame éclectique constituera un premier état de la saison des glaces.

On pourrait trouver autre chose en plus de ce que l’on cherchait.








Attention!
Lubie extrême









Nous sommes sur la Côte-Nord. L’histoire se passe après quelques tempêtes de neige. Dans cette longue glissade motorisée, la piste principale s’embrouille et on perd de vue l’ordre des choses.

Est-ce provoqué par le fait d’avoir trop respiré l’odeur des moteurs 2-temps ou est-ce à cause de la non-concordance entre la réalité et le désir d’évasion dépeint dans les publicités?

Je me demande, entre autre, s’il existe un véhicule hybride qui me permettrait de faire des bouclettes tout en restant debout?









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En préparation pour l’excursion en motoneige sur la route blanche, je suis allé faire un tour au salon de la motoneige de Drummundville. J’ai pu y tirer toute l’inspiration du projet dans ce court vidéo capté lors de l’événement.















C’est avec ce beau bagage visuel que je pars en résidence et je me rends à Baie-Comeau.









 












Prêt à partir pour Sept-Îles au local du Collectif de la Dérive.




Évidemment, la conduite d’une motoneige est risquée et difficile. À mesure que j’avance, je réalise que l’aventure est beaucoup plus périlleuse que je ne l’avais imaginée.












Relai de motoneige à Sept-îles



Après quelques heures de conduite, j’enlise la motoneige dans un banc de neige, et je suis incapable de la dégager.
























Grâce à l’aide de passants (très rare sur cette route), je réussis à dégager la motoneige, mais la manœuvre me blesse le bras gauche.









Je remercie milles fois ces personnes de m’être venues en aide.

















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De retour à Baie-Comeau, un bras en moins, je réalise que la peinture a ses avantages, et je décide d’en tirer profit.













Parodie des peintures de Claude Bonneau de Baie-Comeau.














L’aventure s’est transformée en résidence assez sédentaire où j’ai expérimenté plusieurs médiums visuelles en m’amusant avec la thématique de l’hiver et de la motoneige, dans une lubie homoérotique dévié de toutes pièces.









Ode à Ragueneau, François Rioux, 2018.
























Affiche réalisée pour l’exposition.





Extrait vidéo de l’exposition.







Extrait vidéo de l’exposition.






Vues de l’exposition La saison des glaces à Baie-Comeau.

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L’exposition présentent des dérivés du pétrole sous différentes formes, invoquant les mitaines cheaps en cuirette, ou encore, les vêtements qui collent à la peau dans les sports de glisse ou dans les vidéoclips populaires, dans un univers homoérotique à peine assumé.

















Merci au programme Jeunes volontaires de m’avoir permis de réaliser ce premier projet d’expo. Merci à Panache Art Actuel d’être embarqué dans cette lubie avec moi, en sachant que c’était risqué. Un gros merci à Yann Pocreau pour son aide.